Apacheta : l'origine

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La symbolique d’Apacheta, c’est de s'engager sur les sentiers de sa vie :

chercher à réaliser sa propre nature en se reconnectant à soi,

et en inter-relation avec les éléments naturels et les autres êtres vivants.
 

 

Des rencontres interculturelles en France, en Afrique, en Amérique latine, et particulièrement en Bolivie, sont à l'origine d'Apacheta : des bouffées de richesses humaines, et de vie en harmonie avec la nature !

"Apacheta" veut dire cairn en langue quechua. Appelé aussi chez nous "Mont Joie", on trouve souvent cet amoncellement de pierres au sommet d'une montagne. "A la fin de la montée, il faut souffler trois fois sur une petite pierre et la déposer sur l'Apacheta pour y laisser sa fatigue". Les cairns balisent aussi certains sentiers ou itinéraires moins évidents, pour ne pas se perdre. Ou ils peuvent marquer le site d’un événement important.

 

En Bolivie, certaines Apacheta sont de véritables lieux de rituels, pratiqués encore aujourd’hui : ils résultent du syncrétisme de pratiques païennes (survivance du culte précolombien) et de rites religieux. De nombreuses offrandes et prières sont faites auprès de deux forces :

-  La Pachamama : la Terre Mère, c’est la divinité des produits de la Terre et déesse de la fécondité. Source de toute forme de vie, elle vit à l’intérieur de la Terre, dans les montagnes et à leurs sommets.
-  Les Achachilas : ce sont les âmes ancestrales, de guérisseurs et sorciers défunts, ainsi que des ancêtres. Ils résident dans le Soleil et la Lune, ainsi qu’aux sommets de la Cordillère et dans les volcans.

 Lien pour en savoir plus sur les Apacheta de Bolivie 

 

Apporte une pierre à ton Apacheta et avance vers ta destinée.

« Le chemin est le but » : c'est le chemin parcouru qui compte,

et non pas un objectif final à vouloir atteindre à tout prix.

 

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" Nous faisons partie de la Terre, et elle fait partie de nous.

Les fleurs parfumées sont nos soeurs ; le cerf, le cheval, le grand aigle, ceux-là sont nos frères.

Les crêtes des montagnes, les sucs de la prairie, le corps chaud du poney et l'homme lui-même,

tous appartiennent à la même famille.

Tout ce qui arrive à la Terre, arrive aux fils de la Terre.

L'homme n'a pas tissé la toile de la vie, il n'est qu'un fil du tissu.

Tout ce qu'il fait à la toile, il le fait à lui-même."

Discours de Seattle, chef indien, 1854

 

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" Mon rêve serait que les non-Indiens, les "civilisés", comme ils s’appellent eux-mêmes,

arrivent à comprendre un peu les Indiens.

Cela nécessitera beaucoup de dialogues, je ne sais pas quand cela arrivera, mais je pense, qu’un jour,

le non-Indien devra commencer à penser la nature, en fait, à se penser lui, à ce qu’il est.

Les "Indiens" peuvent encore nous enseigner cette "réalité",

ils n’ont pas oublié qu’ils font partie de la nature, que c’est une partie de nous,

qu’il est possible de vivre en harmonie avec elle.

Si on apprend à connaître un peu la nature, à la respecter,

on peut apprendre à se respecter soi-même, pour cela il faut être patient et respecter le temps… "

Gentil Cruz-Patiào, 1951-2005 (Colombie)

 

 

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